Compte-rendu de la 4e après-midi qualité de l'ImpeQes (Liège, 9 novembre 2009) : les rankings
Shanghai, Times Higher Education Supplement, Times on line, Financial Times, CHE Excellence ranking, classement EQUIS des écoles de commerce, & Les classements réalisés par des universités ou des médias se multiplient et inquiètent. De plus en plus d´établissements veulent en être mais, dans le même temps, les critiquent à l´envi ! Les critères utilisés sont à la fois très précis (performance de la recherche, nombre de prix Nobel, articles publiés dans les revues de recherche, qualité des infrastructures, niveau de satisfaction des étudiants, etc.) mais aussi, d´un système à l´autre, changeants et contradictoires& Parfois ces classements deviennent même les révélateurs de situations tendues comme le classement des universités espagnoles réalisés par l´IAIF (Instituto de Análisis Industrial y Financiero) de l´Université Complutense de Madrid (publié en mai 2009) qui a bouleversé (et agité !) le paysage universitaire espagnol. Pourtant, ce classement est un ranking sophistiqué incluant 32 variables regroupées en 10 facteurs, conformément à la méthode d´analyse factorielle utilisée au sein de l´OCDE !
Les résultats des rankings sont comparables au fantôme du manoir hanté, gage d´ancienneté de l´édifice : nous savons bien qu´il est là, nous en avons peur mais nous aspirons à le rencontrer, parfois même nous payons pour cela. Et dès que nous l´apercevons, nous nous enfuyons en hurlant, pour nous rassurer, que les fantômes n´existent pas ! Faut-il donc avoir peur des rankings ? Faut-il les fuir ? Ou au contraire chercher à les apprivoiser et à les comprendre ? Faut-il jouer leur jeu ? Sont-ils vraiment des indicateurs fiables de qualité ?
